Publié dans International
Les menaces répétées d'intervention militaire du Président Trump contre la République populaire de Corée ne font que traduire la volonté de son administration de réaffirmer son hégémonie militaire et économique face à la Chine et à la Russie.
Indépendamment du jugement que l’on peut avoir sur le régime de Pyongyang, il faut comprendre que le peuple nord-coréen garde en mémoire les gigantesques massacres, si peu connus et diffusés en Occident, qu’il a subis pendant les années 1950-53 de la guerre de Corée où au nom, comme toujours, de la liberté et des droits de l'Homme, l'aviation militaire américaine semait quotidiennement d’interminables et meurtriers tapis de bombes : plus de 600 000 tonnes dont plus de 30 000 de napalm en trois ans pour un pays six fois plus petit que la France. À cette époque il s’en fallut de peu pour que l’arme nucléaire soit utilisée et entraîne une 3e guerre mondiale. Ce qui précède ne peut faire oublier le rôle du Japon, l'autre puissance menaçante, chaque fois plus militarisée et avec des ambitions nucléaires ; le Japon qui colonisa la Corée au début du XXe siècle dans les suites de la guerre Russo-japonaise pratiquant d’atroces mesures répressives et d'humiliation envers le peuple coréen. Pratiques répétées pendant la deuxième guerre mondiale dont, notamment, celle de l'esclavage sexuel imposé à des dizaines de milliers de femmes coréennes.
Il est regrettable que les efforts diplomatiques déployés dans les années 80 par la Corée du Nord pour la dénucléarisation de la péninsule n’aient jamais été suivis d’effet ni par les États-Unis qui ont poursuivi leur politique impérialiste d’encerclement de la Chine et de la Russie, ni par la communauté internationale.
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Publié dans Europe
A une large majorité, le Parlement européen a adopté une résolution sensée combattre l’antisémitisme. Nous n’y trouverions rien à redire si le texte ne visait insidieusement à criminaliser toute critique de l’Etat israélien en l’assimilant à l’antisémitisme.
Combattre la politique de colonisation des territoires palestiniens, déplorer le refus de reconnaître un Etat palestinien par le pouvoir israélien, appeler au boycott des produits israéliens issus des territoires occupés, condamner l’arrachage des oliviers palestiniens et l’érection d’un mur privant des villages d’un accès à l’eau, critiquer la présence de ministres fascistes dans le gouvernement israélien… cela relèverait de l’antisémitisme.
Cet amalgame indigne, également prôné par les Manuel Valls et autre Bernard-Henri Levy, est un déni de liberté d’opinion inacceptable.
Le Parti Communiste Wallonie-Bruxelles condamne sans réserve tout racisme. Il condamne aussi cette politique de faire taire les opposants à la pensée unique et de criminaliser l'exercice des droits garantis par la Constitution! Le Parti Communiste condamne avec la même force toute politique impérialiste et néo-colonialiste, dont celle menée depuis des décennies par les gouvernements israéliens à l’encontre du Peuple palestinien. Il s’inscrit pleinement dans la campagne pour la libération des prisonniers politiques palestiniens, parmi lesquels Marwan Barghouthi. Le Parti Communiste, selon la devise Deux Peuples, deux Etats, défend le droit inaliénable du Peuple palestinien à disposer d’un Etat indépendant aux côtés d’Israël et réclame avec force l’application des sanctions en représailles des violations israéliennes des résolutions adoptées par l’ONU. Le Parti Communiste appelle le gouvernement belge pour qu’il soutienne sans réserve toute initiative de paix dans le conflit israélo-palestinien et la reconnaissance pleine et entière de l’Etat palestinien, ce qui serait un gage inestimable pour mettre fin aux multiples conflits qui enflamment le Proche et Moyen-Orient.
Bruxelles, le 15 juin 2017
Le Comité Central du Parti Communiste
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