Dix questions à Mario Monti
1- Sénateur Monti, le 2 janvier de cette année dans un éditorial du Corriere della Sera, vous avez parlé de “l’illusionnisme marxiste” critiquant “la priorité donnée aux revendications idéales, sur des bases éthiques, plutôt que des revendications pragmatiques”, applaudissant les “deux importantes réformes dues à Maria Stella Gelmini (ex ministre de l'Instruction) et a Sergio Marchionne (patron de la Fiat) et affirmant que “grâce à leur détermination, le handicap italien en ce qui concerne la formation des étudiants et la construction d'automobiles sera réduit”. Pragmatiquement parlant, pensez vous que l'abandon du maximalisme idéologique au profit d'un saint réalisme doive s'appliquer aussi à qui théorise l'autorégulation du marché, l'absence de règles et de l’État comme moteur du développement, les aides d'état aux banques comme soutiens à l'économie et aux autres théories néoliberales qui jusqu'ici n'ont trouvé aucune confirmation dans la réalité ?