LA CORDE AUTOUR DU COU
Avec la complicité active des « Pères de l'Europe », les créateurs du Marché Commun, puis de l'UE se sont mis « la corde au cou » en organisant, quasi simultanément, l'élargissement de l'Union Européenne et de l'OTAN.
Les Etats-Unis s'assuraient ainsi un sévère contrôle sur la politique extérieure européenne, son économie et son organisation de défense. Aujourd'hui encore, les médias européens, en tous les cas ceux sous contrôle des oligarques, entretiennent une campagne mystificatrice sur les septante-cinq années de paix en Europe. Grâce aux Etats-Unis ? Cette galéjade est devenue l'Histoire officielle.
La réalité :
· - soutien aux guerres impérialistes, dont celle d'Indochine,
· - puis celle du Vietnam
· - dictatures franquiste et salazariste jusqu'en 1975
· - guerres coloniales en Afrique
· - guerres d'Israël pour la conquête de territoires palestiniens
· - dictature militaire en Grèce
· - dictature militaire en Turquie
· - partition de Chypre
· - guerre en, et démantèlement de, la Yougoslavie
L'UE s'est toujours montrée respectueuse du « America First », quand bien même cela nuisait aux intérêts des pays européens. Désormais, les Etats-Unis mettront fin à toute velléité de création d'une défense européenne avec l'obligation de s'équiper de matériel militaire made in USA. Les commandes d'armement des Européens auprès des Etats-Unis ne cessent d'augmenter et sont le résultat d'un dumping politique et commercial dont l'acquisition des F-35 est un des enjeux. Avec les F-35, on entre dans la logique de la dissuasion nucléaire, logique qui est imposée à la Belgique, rendue incapable comme d'autres pays européens, d'adhérer au Traité de Non-prolifération nucléaire. Avec la complicité des partis qui, au cours de la dernière campagne électorale, ont été d'une rare discrétion sur les questions de politique internationale, tout en serinant que « la Commune est le pilier du système démocatique ».
Les gouvernements bourgeois, atlantistes, dont certains sont de véritables revanchards, comme la Pologne, les pays baltes et la Grande-Bretagne, sont prêts à imposer à leur population, un régime d'austérité et même, comme le dit le nouveau secrétaire-général de l'OTAN, un régime de guerre.
Fort heureusement, au sein de l'UE, la Hongrie et la Slovaquie prennent leurs distances et l'Allemagne souhaite un statut de neutralité pour l'Ukraine. Zelenski, lui, chef de guerre, sollicite une aide en hommes. Il reçoit de bons conseils de la France et de la Grande-Bretagne. Cette dernière a un représentant permanent de l'OTAN à Kiev qui appelle à recruter plus de soldats.
J'ignore quel mécanisme a permis aux Ukrainiens d'échapper à la conscription des jeunes à partir de dix-huit ans. Une « ingérence russe » ?
Thierry Delforge, le 23 janvier 2025