Solidarité avec le peuple grec !

L’acharnement aveugle du couple Merckel-Sarkozy contre le peuple grec n’a pas de limite. Ce sont, en effet, ces Bonnie and Clyde de l’Union européenne qui dictent, au nom de celle-ci, la feuille de route du gouvernement fantoche de Lucas Papademos, 1er ministre non élu et ancien vice-président de la Banque Centrale Européenne.


Le nouveau train de mesures (mémorandum 2) imposé pour dégager un nouveau prêt à la Grèce aggrave une situation déjà dramatique : nouvelles attaques contre les retraites, les salaires (moins 15 à moins 32 %), les allocations ; nouvelles destructions de l’emploi tant dans le secteur privé que dans les services publics (moins 150.000 postes d’ici 2015) qui sont systématiquement démantelés.

 
Il est avéré que ces mesures d’hyper austérité vont inévitablement anéantir toute possibilité de relance par la consommation et donc rendre encore plus difficile le retour à la croissance et le remboursement de la dette. Elles ne feront, au contraire, qu’aggraver la situation et plonger davantage le peuple grec dans une misère profonde. Il faut souligner les multiples initiatives concrètes des organisations de gauche antilibérale pour venir en aide aux plus démunis.

Mais la punition infligée au peuple grec n’est pas sans arrière pensée. Après lui, les Portugais, les Espagnols, les Irlandais sont dans le collimateur. A leur tour, ils seront soumis aux mêmes plans d’hyper austérité. Et puis viendront les autres. Car il ne fait plus aucun doute que la crise de la dette est instrumentalisée par les champions de l’ultra libéralisme pour mettre à bas ce qui s’appelait le modèle social européen. Elle est l’opportunité rêvée par ces valets des riches pour tourner irrémédiablement le dos à une Europe sociale tant espérée par les peuples.

Il est oublié le temps (2009) où Sarkozy déclarait à l’OIT : « Il est chimérique et irresponsable de croire que ce système de spéculation, de rente et de dumping (...) va pouvoir continuer indéfiniment ; que les marchés financiers continueront à imposer à toute l'économie leur obsession de la rentabilité à court terme (...) ; que les peuples subiront sans rien dire les conséquences douloureuses de la crise ; qu'ils ne réclameront pas plus de justice ! (...) Je le dis avec gravité, en pesant mes mots : ou nous aurons la raison, ou nous aurons la révolte. »


Manifestement, Merckozy et consorts sont bien décidés à faire « subir aux peuples les conséquences de la crise ». La révolte des Grecs, qui se traduit par des grèves et des manifestations de grande ampleur soutenues par la gauche antilibérale et les syndicats, est légitimes. Comme sont légitimes tous les mouvements sociaux qui se lèvent à travers l’Europe.


C’est pourquoi, les communistes de Wallonie et de Bruxelles expriment leur totale solidarité avec le peuple grec.


Sa résistance doit servir d’exemple à la résistance des travailleurs et des allocataires de chez nous confrontés, avec la politique du gouvernement Di Rupo, à un avant-goût de ce qui nous attend.


Le PCWB appelle au succès des actions qui auront lieu dans toute l’Europe 29 février prochain.


Le Comité central du PC

 

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