Sommet européen : l'accord Merkozy ne doit pas être ratifié !
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE se sont réunis en Conseil le 30 janvier dernier pour peaufiner leur projet d' « accord international pour une union économique ». Loin de permettre une sortie de crise, cet accord est une soumission aggravée aux logiques financières qui conduisent au chaos.
Avec la « règle d'or » qui grave dans le marbre les critères du pacte de stabilité et de croissance, prévoit des sanctions automatiques et des obligations pour les Etats de négocier des plans d'austérité avec l'UE, ils s'obstinent dans des choix politiques qui tuent la croissance et jettent les peuples dans la misère et le désarroi. Ce traité, c'est le débarquement assuré de la « Troïka », le pillage des biens communs et la casse des droits sociaux, dans tous les pays de l'Union.
Avec le transfert du pouvoir budgétaire des parlements nationaux vers la commission, ils remettent en cause des souverainetés populaires et ils le font sans prévoir de débat et de consultation des citoyens. C'est une attaque sans précédent des droits politiques élémentaires des peuples européens, un changement de régime vers la dictature des marchés.
Pour avoir une vision claire de l'Europe qu'ils préparent, il n'y a qu'à tourner le regard vers la Grèce, qu'Angela Merkel veut mettre sous tutelle officiellement, ou vers la France, où Nicolas Sarkozy vient d'annoncer un 3 ème plan d'austérité augmentant les impôts indirects et cassant les conventions collectives sur le temps de travail pour financer de nouveaux cadeaux au patronat.
Au final, c'est l'autodestruction de l'Union Européenne qui est en cours. L'UE ne peut se construire contre les peuples et dans la suspicion permanente entre les Etats membres. Jamais les institutions européennes n'auront la légitimité qu'elles revendiquent en prenant des décisions autoritaires et néfastes pour les peuples. Jamais l'idée d'union ne sera préservée si un Etat peut demander la mise sous tutelle d'un autre. Il n'y aura pas d'Union dans la division et la mise en concurrence des peuples.
Le Parti de la gauche européenne rejette cet accord international et mènera campagne dans tous les pays de l'Union pour qu'il ne soit pas ratifié.
Parti de la gauche européenne