NOUVELLE FALSIFICATION DE L’HISTOIRE

Avec indignation nous avons appris que le 15 décembre dernier, les eurodéputés réunis à Strasbourg ont approuvé à la quasi-unanimité (507 voix pour, 12 voix contre et 17 abstentions) un texte qui qualifie la famine survenue en URSS dans la période de 1932 et 1933, de génocide perpétré par le régime soviétique pour liquider le peuple ukrainien par la faim, plus connu sous le nom russe d’holodomor (en russe Famine de la racine « golod », la faim, et « more », la mer). Véritables falsificateurs de l’histoire les eurodéputés estiment que l'holodomor a été commise « par le régime soviétique dans l'intention de détruire un groupe de personnes en infligeant délibérément des conditions de vie menant inexorablement à leur anéantissement physique ».

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GUERRE EN UKRAINE, UNE GUERRE CONTRE LES TRAVAILLEURS

Outre le fait que l’Ukraine est le théâtre d’une guerre entre l’impérialisme et la Russie, le gouvernement Zelensky au service de l’oligarchie ukrainienne profite du conflit pour attaquer les travailleurs ukrainiens qui sont dans l’incapacité de se mobiliser. Aveuglés par le nationalisme du régime de Kiev, ils ne comprennent pas que l’Ukraine est devenue une victime de la bataille pour le repartage du monde. Bien sur, rien de tout ceci dans les médias. Nos camarades de la CGT, dont une délégation vient d’effectuer une mission de solidarité humanitaire en Ukraine, nous rapporte les faits suivants : 

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GORBATCHEV, LA FIN D’UNE VIE, ET DES REGRETS

Pour un personnage qui a présidé la plus grande nation du monde, la modestie des funérailles de Gorbatchev remarquée par l’absence de la classe politique internationale en disent long sur la perte de notoriété de l’intéressé.

Mikhaïl Gorbatchev a accédé au poste de Secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique le 11 mars 1985 à une époque très difficile du fait de la dégradation de l’économie soviétique ruinée par les coûts de la guerre en Afghanistan, la chute des prix du pétrole et une course aux armements initiée par les USA qui lui mange 20% de son PIB ainsi qu’un important retard dans le domaine  informatique. Gorbatchev tente d’insuffler une nouvelle jeunesse à l’économie de l’URSS. Une de ses premières mesures est d’augmenter le prix de la vodka de 30% ce qui le rend très impopulaire par la population qui le surnomme « secrétaire minéral » et qui provoque une explosion de la production d’alcool frelaté. Sous la louable intention de sauver le système, il entreprend des réformes structurelles très profondes appelées « perestroïka » (restructuration) et « glaznost » (transparence) qui s’écartent des principes léninistes classiques et lui attirent les foudres des conservateurs du parti. Mais très vite cette perestroïka va s’avérer un processus destructeur qui va contribuer à achever l’URSS. Cette volonté de réforme coïncidait curieusement avec une révolution ultra libérale défendue par le duo Reagan et Thatcher sous le slogan « There is no alternative » (« TINA »), traduit en français par « Il n’y pas d’alternative » (au capitalisme bien sur). À la même époque, le pape polonais Jean Paul II contribuait à déstabiliser la Pologne socialiste en bénissant Lech Walessa et ses troupes de Solidarnosc. Durant ses deux premières années au pouvoir, « Gorby » renouvelle profondément la hiérarchie communiste : les deux tiers de la composition du bureau politique, et 40% des membres du comité central, sont ainsi écartés pour permettre à des réformateurs d'entrer en nombre au sein du comité central du Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS). C’est dans ce débat entre réformateurs et défenseurs de l’URSS que Gorbatchev va favoriser l’entrée d’un certain Boris Eltsine au bureau politique. Gorbatchev va s’en mordre les doigts car Eltsine est un arriviste qui sait très bien exploiter le mécontentement et l’inquiétude de la population pour se donner le beau rôle de défenseur du peuple, un rôle dans lequel il excelle. Très vite, une première tension entre les deux hommes va naitre à propos de l’ampleur et des rythmes des réformes qui va déboucher sur un combat de chefs. L’opposition va se renforcer entre un Gorbatchev qui incarne l’URSS en tant que président et un Eltsine qui favorise la République de Russie. Alors que le parlement de l’URSS se prononce pour le maintien de l’Union à une majorité de 74%, Eltsine n’en tient pas compte et il adopte une déclaration de souveraineté de la Russie qui sonne le glas de l’URSS qui ne peut pas exister sans la Russie. En juillet 1990, il quitte avec fracas le XXVIIIe et dernier congrès du PCUS et le 12 juin 1991, il est élu au suffrage universel direct président de la fédération de Russie.

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SUIVRE L’EXEMPLE SUISSE ?

Les patrons de la société Lockheed Martin doivent être un peu inquiets. Ils étaient sûrs que les animateurs du collectif suisse « Stop F-35 » n’allaient jamais avoir les cent mille signatures indispensables pour qu’une demande de référendum puisse être adoptée. Patatras, « Stop F-35 » vient de dépasser largement ce chiffre et tout indique que l’achat des trente-six F-35 par ce pays va devoir encore être soumis au débat en mars prochain.

Hélas chez nous, la décision d’achat de ces engins de guerre est déjà consommée. L’opposition permanente du PTB et quelques courageuses contestations, comme celle du sénateur Georges Dallemagne, n’ont pas pu l’empêcher. L’atmosphère belliqueuse en cours n’augure pas de perspectives réelles de marche arrière. On comprend alors que la ministre de la défense (PS) Ludivine Dedonder, n’ayant pas la même inquiétude que les patrons de la Lockheed, ait déclaré : « Je n'ai pas l'intention de rouvrir le dossier ».  Pourtant de graves questions se posent : le prix d’achat initial s’envole lourdement et la fiabilité technique des engins est gravement questionnée par les propres services de contrôle de l’armée étasunienne.

Il ne manque pas de raisons pour organiser la résistance face aux promoteurs de guerre si actifs et imaginatifs. Ainsi, l’Union Européenne, non contente de violer ses propres normes qui interdisent l’envoi d’armes « à tout pays en situation de guerre », vient d’élargir le champ de son activisme militariste en lançant une « Mission de conseil et d’entraînement militaire de l’UE en Ukraine ». C’est-à-dire que cette institution à vocation ‘pacifique’ ne se satisfait pas de jeter de l’huile sur le feu en envoyant des armes, elle veut maintenant enseigner comment mieux attiser ce feu.

De son côté Jo Biden, pour remercier l’industrie de l’armement qui avait financé sa campagne électorale, ajoute 3 milliards de dollars au programme d’achat d’armes ukrainien arrivant ainsi à presque 50 milliards depuis le début de la guerre. Geste d'autant plus irresponsable qu’il n’existe aucun contrôle sérieux sur la destination réelle de ces armes. Récemment CBS, un des réseaux les plus importants de radio/TV aux Etats-Unis, devait présenter les résultats d’une enquête sur le sujet qui montraient que seulement 40 % d’entre elles arrivaient au destinataire prévu. Après quelques minutes de présentation, le reportage fut supprimé à la demande du ministre de l’intérieur ukrainien.(1) En attendant, 60 % de ces armes courent toujours…

Vladimir Caller, le 9 octobre 2022

(1) https://soundcloud.com/going_rogue/cbs-wanted-to-do-critical-reporting-on-ukraines-government-but-ukraines-government-said-no

 

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Soutien des pacifistes aux livraisons d'armes à l'Ukraine ?

Le dimanche 27 mars, se tenait une manifestation pour la paix en Ukraine, convoquée notamment par la CNAPD francophone, le mouvement flamand Vrede et les syndicats. Trois à quatre mille personnes ont défilé de la gare du Nord à la gare centrale de Bruxelles. Sur le podium des organisateurs plusieurs interventions pour la paix et pour l'accueil des réfugiés ont été prononcées.

Un des rares calicots dénonçant l'OTAN vus à la manif.

Si tout le monde a condamné, à raison, l'invasion russe de l'Ukraine, personne n'a évoqué la responsabilité fondamentale de l'OTAN dans le déclenchement de cette guerre.

Pourtant, l'OTAN et les États-Unis portent de lourdes responsabilités dans cette tragédie. Rappelons notamment l'extension de l'alliance atlantique jusqu'aux frontières de la Russie, le soutien au coup d’État de Maidan en 2014 ou l'encouragement au régime de Kiev à ne pas mettre en œuvre les accords de Minsk prévoyant la fédéralisation du pays et le respect de la minorité russophone.

Comble du comble, certains intervenants n'ont pas hésité à réclamer un « soutien militaire » aux forces armées ukrainiennes, partiellement composées de volontaires étrangers d'extrême droite et de milices néo-nazies.

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