ANNIVERSAIRE EN PRISON…

Ce lundi 3 juillet, c'était l'anniversaire de Julian Assange, il a eu 52 ans.

Un anniversaire de plus privé de liberté, le cinquième à la prison de Belmarsh, à nouveau loin de sa famille et de ses amis.

Chaque année, depuis 2019, nous émettons le vœu que cet anniversaire soit le dernier qu'Assange passe loin de sa famille, entre les murs d'une petite cellule de 3m sur 2.

L'année passée, nous avions placé notre confiance dans les démarches du nouveau premier ministre australien Anthony Albanese et avions fait des photos proclamant, comme lui-même l'avait dit, « enough is enough ».

Mais rien ne s'est amélioré. Au contraire, la situation actuelle est très critique. L'appel de la défense a été rejeté et nous attendons encore la réponse au contre appel introduit depuis plus d'une semaine. Rien ne permet d'affirmer qu'il sera accepté.

L'étape suivante à la cour européenne des droits de l'homme semble se dessiner. Que donnera-t-elle ?

Ce lundi, ces éléments en tête, nous voulions que ce rassemblement soit différent des autres. A Bruxelles, nous nous sommes rendus devant les ambassades impliquées dans l'affaire. D'abord, devant celle d'Australie. Comme presque 80% de sa population, nous espérons que les politiques de ce pays entendront enfin l'appel : « Bring Assange Home ».

Devant l'ambassade des Etats-Unis, arrêt et slogans. Nous avons rappelé la poursuite acharnée, l'illégalité de la demande d'extradition, l'injustice de ce renversement des valeurs qui fait que celui qui dénonce les crimes est accusé et que les coupables sont libres et se transforment en accusateurs. « Drop the charges » est le slogan le plus important. Même libéré et son extradition refusée, Assange ne sera vraiment libre qu'une fois les charges abandonnées.

Nous avons repris le chemin, courte halte devant le parlement européen puis rassemblement devant l'ambassade du Royaume-Uni. Marc Molitor y a pris la parole, décrivant la situation actuelle et le silence des médias. Ce silence qui s'il était brisé pourrait changer bien des choses. Ce silence qu'il faut briser.

Et pour terminer l'après-midi, nous sommes allés jusqu'au parc du Cinquantenaire, manger, boire un verre et chanter des chants encourageants.

Partout à travers le monde, des événements grands ou petits, se sont déroulés à cette occasion : à Londres, devant Belmarsh, à Melbourne, à Mexico...

Aux Etats-Unis, Assange Defense a célébré cet anniversaire en insistant sur le slogan : Le journalisme n'est pas un crime. De grandes bannières ont été déployées dans plusieurs villes.

A Berlin, de nombreux soutiens se sont rassemblés autour de Belmarsh Live, la cellule d'enfermement créée par Manja McCade, une artiste de Leipzig, permettant au public de vivre l'expérience d'un triste enfermement, vivant la lumière ou son absence, les sons et les murs si proches.

A Paris, un groupe de députés a tenu une conférence de presse dans laquelle ils ont annoncé leur volonté de relancer la demande d'accord d'asile politique pour Julian Assange.

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