Erdogan n'était pas le bienvenu

 

La fédération liégeoise du Parti communiste condamne l'attitude complaisante du gouvernement fédéral belge à l'égard du dirigeant turc Erdogan qui a été accueilli en grande pompe à Bruxelles ces lundi 5 et mardi 6 octobre.

 

En agissant de la sorte, l'État belge, avec le concours de la monarchie et sous l'égide de l'OTAN, apporte son soutien aux actes criminels perpétrés par le pouvoir autoritaire d'Erdogan : répression contre les syndicats et l...es mouvements de gauche en Turquie (notamment lors des 1er mai), arrestations politiques, tortures, laissez-faire vis-à-vis des attaques de commerces kurdes, imposition de couvre-feu et interdiction de sortir de villes, comme à Diyarbakir et Cizre. Enfin, la Belgique, par l'accueil qu'elle a offert à Erdogan, montre son soutien honteux aux prétendues manœuvres de la Turquie contre l'État islamique, qui ciblent en fait les populations kurdes et les opposants au régime.

 

Dans ces conditions et alors que des élections anticipées auront lieu le 1er novembre, accueillir à Bruxelles Erdogan revient à soutenir les politiques réactionnaires des islamo-conservateurs de l'AKP, parti d'Erdogan en campagne pour récupérer la majorité absolue perdue il y a 4 mois par la belle percée des progressistes de l'HDP. Ces derniers ont par ailleurs été récemment victimes d'attaques lors des manifestations ultranationalistes de Loups Gris.

 

La fédération liégeoise du parti communiste regrette l’irresponsabilité du gouvernement belge, incapable de condamner un tel régime, et tient à réaffirmer sa solidarité avec toutes les forces progressistes en Turquie et au Kurdistan qui luttent pour faire tomber Erdogan et pour le retour de la paix.

 

Le comité fédéral de la fédération liégeoise du Parti communiste
Liège le 8 octobre 2015

 

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Foire agricole de Battice : vive l'unité des travailleurs de l'agriculture et de l'industrie

 

Soutenons nos agriculteurs

 

 

 

Non à la mondialisation !

 

Dans les années 60 et 70 les petites exploitations familiales agricoles ont disparu victimes d'un endettement dicté par un productivisme insensé imposé par l’industrie agro- alimentaire et motivée par la course aux profits.

 

Aujourd'hui, outre les « directives de Bruxelles » qui les assomment, les agriculteurs sont confrontés à la« mondialisation ».

 

Derrière ce mot banal se cache le pouvoir dévastateur des multinationales du secteur agro- alimentaire, de la chimie et de la grande distribution associées aux prédateurs de la finance internationale. Ce pouvoir qui n'a cure du sort des agriculteurs remet en cause l'auto-détermination des peuples, le pouvoir des élus et la démocratie elle-même.

 

Il est responsable de l’effondrement des prix et contribue à la faillite et au désespoir des agriculteurs.

 

Non au traité transatlantique !

 

Les États-Unis et l’Union européenne négocient depuis des années, en toute discrétion, la mise en place d’un marché transatlantique qui s’inspire de la « pensée unique » ultralibérale chère au MR et à la NVA. Il constitue un véritable élargissement de l'OTAN au domaine politique et économique. Il renforcera le pouvoir des multinationales qui comme Monsanto rêvent de s'approprier la planète.

 

Sur le plan agricole, le traité transatlantique   permettra la suppression du « principe de précaution » qui a toujours prévalu en Europe. La suppression du « principe de précaution » entrainera l’importation massive de viandes hormonées chlorées ou traitées à la ractopamine qui sera mortelle pour l’avenir de nos éleveurs. Même son de cloche pour les OGM et pesticides nuisibles à la santé des agriculteurs et des consommateurs. À terme, la mise en œuvre de ce traité risque de mettre un terme à la PAC qui au-delà de ses défauts a eu le mérite d'établir l'autosuffisance alimentaire de l'Europe depuis sa création en 1962. Si on n'y prend pas garde, l’extension des logiques de marché compétitif à l’ensemble de la planète, accordera aux firmes multinationales un droit d’exploiter les populations et les ressources naturelles sans limites !

 

Le parti communiste soutient les agriculteurs

 

Constitué de la faucille et du marteau, le logo du parti communiste est un symbole d’unité entre les travailleurs de l’industrie et les travailleurs de l’agriculture. Dans ce sens, le combat des agriculteurs rejoint celui des travailleurs salariés qui sont également victimes de la mondialisation capitaliste qui a délocalisé notre patrimoine industriel et qui demain risque de délocaliser notre agriculture

 

C’est pourquoi le parti communiste appelle les agriculteurs à participer en masse à la manifestation organisée par le front commun syndical le 7 octobre à Bruxelles.

 

 

 

Vive l’unité des travailleurs de l’industrie et de l’agriculture !

 

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Non à la délation

Le PC  dénonce l’initiative du Service d’information et de recherche sociale SIRS de lancer un site internet permettant aux citoyens de dénoncer anonymement les « cas de fraude sociale ». Cette initiative s’inscrit dans les tentatives antérieures de perquisitionner le domicile des allocataires pour vérifier leur situation sociale, voire de vérifier si leurs consommation diverses sont compatibles avec leur situation, ce qui entretient un climat digne de l’inquisition.

 Le PC rappelle que la « fraude sociale » résulte avant tout de la paupérisation, en particulier en Wallonie où 22% de la population vit sous le seuil de pauvreté, et où 38% vivent dans un état de déprivation qui qualifie la situation des personnes qui sont dans l’impossibilité de faire face à une dépense imprévue de 1000 euros et sont dès lors obligés de se priver pour payer leurs loyer et charges.

Le PC considère que la volonté de s’en sortir ne peut être assimilée à de la  « fraude sociale » qui qualifie plutôt une activité délictueuse. 

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L'égalité de droit à l'éducation...une loterie.

 

Il y a des écoles « ghettos », des écoles « poubelles », des écoles où se regroupent les élèves en fonction du coût de leur habillement, les « bonnes écoles », les « petites écoles », les « grosses écoles »…

 

Le droit à l'éducation, une loterie ?

 

L’égalité de droit à l’éducation a eu et aura bien des difficultés à se réaliser dans notre société capitaliste. L'histoire de l’enseignement est faite d’avancées plus ou moins démocratiques suivies de reculs impressionnants.

 

Prenons le milieu du XIXe siècle comme point de départ d'un bref rappel historique. On sait que précédemment l'enseignement était essentiellement religieux. Mais, petit à petit, avec difficulté, et sous l'impulsion d'un mouvement libéral, des villes telles que Liège, Bruxelles et Gand ainsi que l'Etat commencèrent à créer leurs écoles. Dès 1878, s’établit une concurrence virulente entre le réseau catholique, jusqu’alors monopolistique, et le réseau naissant des villes et de l’Etat.

 

C’est dans ces années-là que l’on assistait à un foisonnement de faits positifs :

 

  • Le POB, issu du mouvement social de l’époque, mit l'obligation scolaire à son programme.

  • Les besoins croissants du commerce et de l’industrie amenèrent la création de l’enseignement technique.

  • Des femmes clairvoyantes et courageuses dont Isabelle Gatti de Gamond et Léonie de Waha créèrent des écoles pour filles.

  • En 1877 fut ouverte à Gand la première école pour handicapés mentaux.

  • Il résulta de tout ce brassage d’idées l’instauration de la scolarité obligatoire à la fin de la première guerre mondiale.

    Mais la démocratisation de l’enseignement débuta véritablement à la sortie de la deuxième guerre mondiale dans une période de forte croissance économique et d’une forte demande de personnel qualifié dans l’industrie et les services. Si les milieux économiques et politiques ont accepté une élévation générale de formation, ce n’est, certes, pas par préoccupation humaniste d’émancipation populaire, mais bien pour répondre à des exigences de l’économie capitaliste du moment.

    Il était donc nécessaire d’ouvrir les écoles secondaires aux enfants des milieux les plus défavorisés. Ce fut par conséquent une période d’accès généralisé à l’enseignement, une période de massification de l'enseignement, du développement d'un enseignement de promotion sociale, d'un enseignement plus démocratique, ouvert à tous, basé ­ en principe ­ sur « l'égalité des chances » et soumis à des réformes pédagogiques importantes. Ce fut, entre autre, l'expérience de l'enseignement rénové. Mais cette réforme, basée sur « l'égalité des chances », ne satisfaisait pas une certaine bourgeoisie pour laquelle la formation traditionnelle, reproduisant à souhait les différences de classes, lui convenait bien davantage.

    Enfin, cette période a connu aussi un développement de l'enseignement spécialisé qui a permis à des personnes atteintes de déficiences mentales ou physiques de prendre leur place, peu à peu, dans notre société.

    A partir des années 80 et, plus particulièrement à la suite de la communautarisation de l'enseignement, on peut parler de dérégulation du système éducatif. Sous prétexte d'économie, l'école a subi les agressions des gouvernements successifs de gauche comme de droite. Les mesures d'austérité ont ainsi conduit à une remise en cause de la démocratisation, et à une école plus sélective et plus orientée vers la concurrence entre élèves.

    Ajoutons à cela les mesures contre l'enseignement technique et professionnel tendant à les placer sous le contrôle du privé par le développement d'un partenariat  privé-écoles.

    Ecole en péril

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Discours prononcé lors de la commémoration du 65e anniversaire de l'assassinat de Julien Lahaut

 

Chers camarades, chers amis, à tous ceux présents ici à la mémoire de Julien Lahaut, je voulais d’abord dire merci. Aujourd’hui il ne s’agit pas d’une commémoration comme les autres, de la ballade annuelle des communistes. Aujourd’hui, il y a 65 ans que Julien Lahaut a été lâchement assassiné et cette année, nous avons les résultats de l’enquête sur son assassinat.

 

On connaissait déjà les assassins, on connait maintenant les commanditaires et les mobiles. François Goossens, Eugène Devillé et son frère Alex qui ont constitué le commando de tueurs ici à Seraing ont agi sous les ordres du réseau anticommuniste d’André Moyen financé notamment par la Société Générale de Belgique, l'Union Minière et Brufina Cofinindus.

 

Ces commanditaires sont toujours là, camarades. Ils n'ont changé que dans leur échelle. Ils ont grandi. Ils se sont mondialisés. La Société Générale est devenue une multinationale, le groupe Suez, l’Union minière est aujourd’hui Umicor et Brufina Cofinindus est devenue une partie du groupe ING en passant par le groupe Bruxelles Lambert d’Albert Frère. Le capitalisme s'est donc mondialisé et son but est resté le même : l'exploitation des travailleurs et la répression de toutes leurs luttes.

 

Il y avait aussi les réseaux de renseignement militaires impliqués. Ceux-ci aussi n’ont pas changé, si ce n’est en grandeur. Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’une pièce du système des grandes oreilles de la NSA, comme notre armée est au service de l’impérialisme américain et de l’OTAN, en achetant de nouveaux avions alors que cette armée se prétend au service de la nation. Le temps des écoutes téléphoniques, dont a été victime notre camarade Raoul il y a une dizaine d’années, est dépassé. Aujourd’hui, tout est surveillé, toute notre vie, notre situation financière, notre état de santé, nos crédits, tout simplement notre vie privée. C’est un espionnage à une échelle industrielle au service des puissances d’argent.

 

Il restait un élément qui a joué un grande rôle dans l’assassinat de Julien : les réseaux fascistes, la bête immonde, comme disait Brecht et ceux-ci sont aussi plus vigoureux que jamais. Ils tirent profit de la misère, du chômage, de l’exclusion, et de la peur de l’autre. Ils tissent leur trame dans toute l’Europe, de l’Ukraine, en passant par la Lituanie, la Pologne et même près d’ici : en France, ils sont aux portes du gouvernement et en ici-même en Belgique, sous des dehors nationalistes, l’extrême-droite de la NV-A est au gouvernement. Comme du temps de Julien, ils sont prêts à la répression si les travailleurs relèvent la tête.

 

Vous le voyez camarades, les assassins de Julien n’ont pas disparu mais ils ont gagné en efficacité et le danger est plus grand que jamais. Celui qu’ils ont tué n’était pas seulement le président du Parti Communiste de Belgique mais c’était aussi l’animateur de la grande grève d’Ougrée-Marihaye, l’homme de la grève des 100000 pendant la guerre, simplement un homme capable de mobiliser les foules contre les réactionnaires. C’était, à travers lui, le mouvement ouvrier qu’on assassinait, celui de tous les travailleurs qui s’étaient levés contre le fasciste Léopold III et qui voulaient créer une Belgique plus juste.

 

Ils voulaient en tuant Julien nous donner une leçon. Nous l’avons retenue, nous sommes toujours là et face à la mondialisation de l’exploitation et de la répression, nous devons répondre par une mondialisation de la résistance sociale sans faille… en Belgique et… aussi avec nos camarades de Grèce, d’Espagne, du Portugal… ou encore du Venezuela, de Cuba qui se battent contre les mêmes ennemis. Ceux-ci ont oublié que dans le Chant des Partisans, il est dit, « ami si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place »

 

Le Grand Capital a tué Julien Lahaut mais tous les militants du Parti Communiste et du PTB et tous ceux qui sont présents ici aujourd’hui ont pris son relais et s’inspire de son exemple. Et comme on disait au chili, « el pueblo unido jamás será vencido »

 

En ce 65e anniversaire, tous ensemble avec tous les travailleurs du monde, nous continuerons le combat, nous continuerons à porter haut le soleil de la solidarité que Julien Lahaut avait dans sa poche. Ils croyaient nous avoir tués, nous sommes toujours là.

 

Vive la solidarité de tous les travailleurs du monde entier, vive le communisme, et même si Julien ne l’a pas dit en premier ou que ce n’est pas la raison de son assassinat, nous gardons nos convictions et nous sommes fiers de réaffirmer haut et fort : Vive la République !

Discours prononcé par Julien Hannotte, responsable Jeunes Communistes

 

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