Le Parti communiste était présent à la foire de Libramont pour sensibiliser et dénoncer le traité transatlantique
Non au traité transatlantique !
Les Etats-Unis et l’Union européenne négocient depuis des années, en toute discrétion, la mise en place d’un marché transatlantique. Prévu pour 2015, ce projet ultralibéral constitue un véritable élargissement de l'OTAN au domaine politique et économique avec pour conséquences :
* Le renforcement du pouvoir financier des multinationales (en 2005, les 500 plus grandes entreprises contrôlaient déjà la moitié du commerce mondial). Par une extension de leurs zones d'influence, et vu leur dimension, les firmes multinationales exerceront une concurrence abusive au détriment de nombreuses PME, d’indépendants et d'agriculteurs européens.
* La restriction des libertés, car le marché transatlantique n'est pas un espace de liberté pour tous. En effet, il prévoit d’importantes mesures pour défendre le droit à la propriété intellectuelle des multinationales (propriétaires de la plupart des brevets dans le domaine agricole et de l'élevage).
* Le marché transatlantique menace d’intensifier la privatisation des services publics et de la sécurité sociale en accentuant la pression à la baisse sur les salaires et les conditions de travail. Sur le plan agricole, il permettra la suppression du «principe de précaution » qui a toujours prévalu en Europe. Cette suppression entraînera l’invasion de viandes hormonées, chlorées ou traitées à la ractopamine, ce qui sera mortifère pour nos éleveurs. Il en sera de même pour les OGM.
* A terme, son application risque de mettre fin à la PAC qui au delà de ses défauts a permis l'autosuffisance alimentaire de l'Europe depuis sa mise en œuvre en 1962. Sous ce régime, les multinationales vont réclamer des dommages et intérêts devant des tribunaux extrajudiciaires aux pays qui appliqueront des politiques de santé, de protection de la nature ou de régulation de la finance. Ces tribunaux, soumis aux intérêts de la finance internationale, seraient habilités à condamner lourdement ces états.
En tant que citoyens, nous devons exprimer notre désaccord fondamental avec ce projet
* qui dépouille le monde politique de ses pouvoirs souverains au profit du marché,
* qui privilégie les intérêts du monde des affaires, au détriment des préoccupations démocratiques, sociales, environnementales et sanitaires.
NON à la logique des traités qui, de l’Acte Unique européen (1986) au traité de Lisbonne (2009), façonnent un monde régi par le dogme du marché et transforment la planète en une propriété privée.
Le Bureau politique du Parti communiste
Version néerlandaise ci-bas