Édito et sommaire du n°73 (mars-avril 2019) : Agression au Venezuela, jeunes en colère pour le climat

Revenant aux pires moments de ses pratiques de prédation impérialiste, le gouvernement étatsunien, après avoir trouvé en Juan Guaido la marionnette qui correspondait à l'emploi, est occupé à agresser le Venezuela. En effet, sans le moindre respect du droit international et de la souveraineté des Etats, il organise la violation de ses frontières, y compris par des menaces militaires, tout en confisquant ses avoirs à l’étranger, et ce pour un montant qui avoisine déjà les 25 milliards de dollars. Ainsi, dépassant les limites de l'hypocrisie, il est en train d'étrangler économiquement ce pays tout en pleurnichant sur les conditions de vie difficiles de sa population. Comportement misérable cautionné par l'Union européenne et en particulier par le président Macron, récidiviste docile dans la prestation de services aux politiques du Pentagone. 

Bien entendu, avec ces opérations, le véritable objectif de l'impérialisme américain est d'en finir avec l'expérience chaviste pour s'approprier les importantes réserves pétrolières du pays. Et de préparer sa prochaine cible : Cuba et son histoire d'exemplarité révolutionnaire.

Chez nous, ainsi que dans plusieurs pays d'Europe, la jeunesse donne de la voix et dénonce l'inaction des décideurs politiques face au réchauffement climatique et aux catastrophes en série qu'il est en train de déclencher. Le mouvement Youth for Climate a pris de l'ampleur, où écoliers et étudiants, flamands, wallons et bruxellois, défilent dans les rues par dizaines de milliers chaque jeudi.

Les déclarations de nos dirigeants, toutes plus vertes les unes que les autres, les COP à répétition, les engagements pris à Kyoto il y a plus de vingt ans : tout est battu en brèche, ignoré par les industries et autres gros pollueurs. Loin de décroître, les émissions de CO2 ont augmenté en 2018 de près de 3 %, rendant illusoire l'objectif d’éviter que la planète ne se réchauffe de plus de 2 degrés par rapport à la période préindustrielle, ce qui permettrait à l’espèce humaine de survivre et à une certaine biodiversité de subsister.

La révolte des jeunes, qui voient le spectre d'une planète invivable boucher leur avenir, doit être soutenue de toutes nos forces. Il est urgent que les pouvoirs publics consacrent les moyens nécessaires, budgétaires et législatifs, à la « transition énergétique ».
Les défenseurs du Venezuela et du climat, ont un adversaire commun, le pouvoir des lobbies et des élites, dont la cupidité plonge l'humanité dans les guerres et la misère et mène la planète à une inexorable mort lente. Il revient donc à la gauche radicale de montrer que les luttes anti-impérialistes et écologiques sont étroitement liées.


Au sommaire du DR n°73 :

L’INVITÉ DU DR
Etienne CHOUARD : Gilets jaunes, quand la honte se transforme en colère

NLMK Clabecq : bénéfices privatisés aux dépens des travailleurs, et des contribuables.
Guy Stroobant

Proximus : Derrière l’écran de fumée, la haine du service public
Martin Willems

Quand l’Etat paie les salaires du secteur privé
Martin Willems

Les gilets (et le brexit) d'une Europe qui bouge
Vladimir Caller

Au Venezuela, l'impérialisme yankee dans toute sa splendeur
Sergio Caller i Salas

Il y a 20 ans, la guerre du Kosovo ouvrait la voie aux guerres qui allaient suivre
Georges Berghezan et Roland Marounek

Congo : Élections et intérêts
Gregory D'Hallewin

Côte d'Ivoire : La libération de Laurent Gbagbo, n'est qu'un acte de justice
Tapé Groubera

Il y a 133 ans, la massacre de Roux
Marie France Deprez

Competitivite : une imposture sémantique
Bernard Lefevre

Preuve que la lutte paie
Sergio Salieri

Plus chaud que le climat ?
Peter Maaswinkel

LECTURES : 

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