Un témoignage de Louis Van Geyt
"Je viens d’apprendre par Carcob, la triste nouvelle du décès de Jean Evaldre. Que Georgette, sa compagne des dernières années, que tous ses proches, camarades et amis acceptent, en cette douloureuse circonstance, mes profondes et fraternelles condoléances.
Les hasards de la vie ont fait que lui et moi ne nous sommes que fort rarement rencontrés personnellement, mais que j’ai très souvent eu à son propos des nouvelles par personnes interposées. …
Avec les lacunes que cela entraîne inévitablement. Ainsi, je ne savais rien de ses origines gantoises, et à peine plus de son actif passé, militant et résistant ulbiste avant, pendant et au lendemain de la guerre.
C’est après ma participation fort engagée à l’équipe dirigeante, résolument de gauche, des Étudiants socialistes d’après-Libération, puis mon passage aux Étudiants communistes et au PCB-KPB fin 1948, enfin mon entrée au Bureau de la Jeunesse populaire (JP) un an plus tard, que j’ai beaucoup entendu parler, - toujours de manière amicale et élogieuse – d’un certain « Tchoup » qui avait, côte à côte avec mon regretté ami Bob Wolstijn, présidé aux premiers pas de la JP d’après-guerre.
Entretemps le jeune juriste d’alors était parti pour Charleroi, dont jusqu’il y a peu je le croyais originaire. Puis pendant de longues années, j’ai recueilli de fréquents échos - entre autres par le « truchement » de Jacques Moins - de la manière entière dont il s’était investi dans la défense des exploité(e)s et des victimes du système. Il a alors suivi un chemin qui s’est bien souvent croisé avec celui de François Collinet, qui avait été quelque temps mon Secrétaire politique après mon passage aux Étudiants communistes, puis mon « correspondant ULB » lorsqu’au départ de la Jeunesse Populaire, j’avais été chargé de « coordonner » le mieux possible, les activités des cercles et clubs divers regroupant en ordre à vrai dire fort dispersé, les étudiants communistes et/ou « seulement » progressistes dans les Unifs et Hautes Écoles du Nord, du Sud et du Centre du pays.
C’est en repensant à tout cela que je garde (rai) la mémoire de celui qui vient de vous quitter, tout en regrettant de ne pas avoir pu connaître de plus près sa tant chaleureuse personnalité.
Bruxelles, le 13 janvier 2012.
Louis Van Geyt Ancien président du PCB-KPB