A Strasbourg, vous vouliez manifester votre colère mais vous avez été tabassés et l’un des vôtres y a même perdu un œil !
Travailleurs de la sidérurgie, travailleurs des entreprises annexes, petits indépendants, on démolit votre emploi, on démolit votre avenir et vous avez tout à fait raison de réagir et de tenter d’influencer ceux qui vous gouvernent, ceux qui ont permis la mise à sac de votre région au nom d’un ultra libéralisme dont le seul but est d’enrichir et protéger les nantis.
A Strasbourg, vous vouliez manifester votre colère, votre désespoir, vous vouliez interpeler les parlementaires européens, vous vouliez leur dire que l’Europe qu’ils construisent n’est pas celle qu’ils vous ont promis mais on vous a envoyé la police pour vous tabasser, pour vous inciter à la provocation, pour vous faire taire et pour donner un signal clair au monde du travail : pas question que les opprimés se révoltent !
Le plus écœurant, c’est que cette répression n’a pas été organisée par un tyran avec l’aide de groupes paramilitaires fascisants, non, elle a été organisée par un soi-disant gouvernement de gauche avec l’aide d’une police sensée vous défendre, le tout au nom de « liberté, égalité et fraternité »
Il est également très interpellant de constater que ces tragiques évènements n'ont suscité aucune réaction de la part de notre premier ministre également dit « de gauche ».
Travailleurs qui vous êtes déplacés en masse, délégués syndicaux qui refusez le fatalisme et tentez de forcer nos gouvernants à prendre leurs responsabilités, le Parti Communiste vous félicite pour tant de détermination et s’associe à votre indignation devant un tel déferlement de sauvagerie de la part des forces répressives.
Le Parti Communiste comprend votre écœurement devant cette brutalité et tient à vous exprimer toute sa solidarité.
Bruxelles, le 9 février 2013
Le Comité Central du Parti Communiste