NON AUX PREPARATIFS DE GUERRE CONTRE LA SYRIE

 

 

Pendant que l’Union européenne reçoit le Prix Nobel de la paix, un grand nombre de pays membres, dont la Belgique, accélèrent dangereusement les préparatifs de guerre contre la Syrie. La dernière démonstration de cette fuite en avant fut la reconnaissance par les « Amis de la Syrie », organisation des opposants au régime de Damas dont la Belgique fait partie, d’un nouveau gouvernement syrien parrainé par les Etats Unis.

Le geste précédent a été accompli lors de la réunion des ministres de la Défense de l’OTAN, où la Turquie a obtenu l’accord pour installer des missiles Patriot le long de ses frontières avec la Syrie et où, malgré les dénégations officielles, tout a été fait pour instaurer une zone d’exclusion aérienne.

En plus, les pays occidentaux et leurs alliés des monarchies du Golfe financent et protègent les groupes de mercenaires de toutes sortes qui s’infiltrent massivement dans le pays.  

Tout cela se fait de manière tout à fait anti-démocratique ! Comme pour le déclenchement de la guerre contre la Libye en mars 2011, le parlement sera mis devant le fait accompli et n’aura qu’à entériner des décisions belliqueuses prises dans les cénacles gouvernementaux, et encore c’est un groupe restreint du gouvernement belge qui décide.

En même temps, pendant que le gouvernement s’acharne à faire des économies aux dépens des besoins élémentaires des gens, le ministre De Crem se vante d’avoir sauvé le budget de la Défense et d’avoir obtenu un supplément de 90 millions d’euros pour des armes et de matériel militaire sophistiqué qui vont bien servir dans les prochaines guerres. Dépenses de guerre et ingérence agressive dans les affaires intérieures de la Syrie que nous ne devons pas tolérer !

Cela dit, nous tenons à préciser que notre condamnation de ces politiques d’ingérence dans les affaires syriennes sous des prétextes humanitaires n’implique en aucun cas notre adhésion au régime syrien dont la politique répressive, en particulier au début des manifestations, est tout à fait condamnable. Nous estimons être en face d’une politique délibérée de provocations du système capitaliste international pour faire distraction au chaos de la crise en cours et nous regrettons, à ce propos, que certains mouvements de gauche tombent dans le piège « humanitariste » négligeant l’urgence de résister aux aventures de l’impérialisme. Dans ce même registre, nous estimons pour le moins inappropriée la décision de la Confédération européenne de syndicats (CES) de s’associer à l’Union européenne pour recevoir le dérisoire prix Nobel de la paix qui lui a été attribué.

Bruxelles, décembre 2012

Le Comité Central du Parti communiste

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