Rencontre internationale à Thionville
Le Parti Communiste de Belgique avait répondu favorablement à l’invitation des sections de Jarny, Orne-Basse et Thionville du Parti Communiste français et a participé ce samedi 29 septembre à une rencontre frontalière.
Notre volonté commune est de renforcer les coopérations internationales sur des luttes que nous menons dans nos pays. Des deux côtés, nous avons pointé la nécessité de rompre avec l’Union européenne, construction capitaliste, qui coordonne les impérialismes nationaux. Les politiques d’agression du capital que nous subissons sont les mêmes. La casse des services publics se fait sur le même modèle : division corporatiste des syndicats, présentation des fonctionnaires comme des privilégiés et casse de leurs droits, augmentation du nombre de contractuels, réduction des budgets, division des sociétés publiques pour privatiser les parties rentables (tant à la SNCB qu’à la SNCF), les paquets ferroviaires et la directive Bolkestein. Nos positions se rejoignent pour la défense d’un monopole 100% public du ferroviaire avec la fusion en Belgique d’Infrabel et de la SNCB.
Notre objectif est de donner aux travailleurs une perspective socialiste et de lutte à l’opposé du réformisme et du fascisme. C’est pourquoi ce genre de rencontre est important pour apprendre des luttes de nos camarades et affiner nos positions que nous défendrons lors de la seconde session de notre congrès. Une position défensive de maintien de l’emploi industriel, deuxième thème discuté, est clairement insuffisante et nous devons porter le développement industriel et la réindustrialisation avec une planification qui tiendra compte des besoins des populations. À cet égard, l’échange avec les camarades français du Grand Est autour de la sidérurgie et d’Arcelor Mittal est utile car l’Europe continuera à avoir besoin d’acier !
Enfin, nous partageons des positions internationalistes à l’opposé de la propagande impérialiste pro-européenne qui va s’abattre sur nous à l’occasion du centenaire de la fin de la 1e guerre mondiale. Contrairement à ce qui sera affirmé, l’Union européenne ce n’est pas la paix. Nous avons réaffirmé notre opposition à l’augmentation des crédits militaires tant en France qu’en Belgique !
Après cet après-midi d’échanges où nous avons dégagé des convergences, nous sommes plus que jamais convaincus que ce type de rencontre doit se poursuivre !
Bruxelles, le 30 septembre 2018
Le bureau politique du PCB