Droits des femmes ou « Droit et justice »
Le parti Communiste dénonce vigoureusement la décision du gouvernement polonais de se retirer de la convention d'Istanbul visant à lutter contre les violences faites aux femmes, adoptée en 2011 par le Conseil de l’Europe et ratifiée par la Pologne. Cette décision du gouvernement polonais risque de remettre en cause la ratification par l'union européenne de la convention alors qu'elle a été réclamée à une large majorité par le parlement européen lui même le 24 novembre dernier.
Dans un contexte européen où, une femme sur trois avoue avoir subi au moins une forme de violence physique et/ou sexuelle depuis l’âge de 15 ans, et où une femme sur 20 a été violée. Le Parti Communiste souscrit entièrement aux déclarations de la députée suédoise Malin Björk (GUE/GVN) selon la quelle « Retirer son engagement à lutter contre les violences faites aux femmes, c’est tout simplement retirer son engagement à défendre les droits humains ».
Le Parti Communiste voit dans ce retrait la frustration d'un gouvernement réactionnaire confronté à l'opposition d'une large majorité citoyenne devant laquelle il a dû reculer le 6 octobre dernier en retirant son projet visant à interdire le droit à l'avortement ou à criminaliser les femmes qui y auraient recours.
Le Parti Communiste estime que ce retrait de la Pologne est indissociable de l'influence nauséabonde du parti ultra conservateur PiS Droit et Justice.
Sous prétexte de défendre une « culture chrétienne authentique » ce parti rejette le mariage homosexuel, la fécondation in vitro, l'euthanasie, la pédagogie de genre et la contraception, lesquels sont qualifiés « d'idées dégénérées du monde occidental » selon le député PiS Stanislas Pieta.
Le Parti Communiste situe l'attitude du gouvernement polonais dans une dérive de plus en plus droitière qui ravive l'extrême-droite dans toute l'Europe.
Bruxelles le 10 décembre 2016 Le Bureau politique du Parti Communiste. |