Non à la répression d'Erdogan, soutien aux démocrates turcs!

Suite à la tentative de coup d’état militaire avortée en Turquie, le régime du  président Erdogan sort renforcé. Celui-ci profite de la situation et a les mains libres pour justifier la plus violente répression que la société civile de ce pays ait connu dans ces  derniers temps pourtant déjà assez peu démocratiques.  Les détentions arbitraires se comptent par dizaines de milliers, les lynchages des opposants encouragés par le parti du régime font leur apparition.  Le PCWB s’inquiète aussi de la proposition rétrograde de rétablir la peine de mort, qui servira d’instrument de justice politique et de classe.

Le Parti communiste tient ainsi à exprimer sa solidarité envers les travailleurs, les démocrates, les mouvements progressistes de ce pays et, bien entendu, envers nos camarades communistes, syndicalistes et progressistes  qui ont compris que la lutte pour une société plus juste ne viendra pas des coups d'état mais de la poursuite de leurs luttes. Raison de plus qui explique pourquoi ces mouvements seront une nouvelle fois victimes de la féroce répression d’Erdogan.


Le Parti Communiste appelle le gouvernement fédéral belge à prendre ses responsabilités et à cesser sa complicité avec Erdogan, manifestée avec éclat en lui remettant la plus haute distinction de l’État le 5 octobre 2015. Le Parti Communiste appelle donc le gouvernement fédéral belge a faire pression sur la Turquie autocratique d’Erdogan et l’AKP pour qu’elle respecte l’État de droit et qu’elle arrête immédiatement la répression déjà largement entamée contre les populations kurdes, particulièrement visés par la hargne raciste du régime, et contre tout ce qui restait de sain dans l'administration publique du pays. Occasion aussi d'exiger l'arrêt du soutien du régime d'Ankara aux forces islamistes, dont Daesh, dans sa politique de déstabilisation de la Syrie et du Moyen Orient.


Il nous semble évident que la poursuite des politiques répressives d'Erdogan sur le plan intérieur et aventurières et militaristes sur le plan international doivent conditionner la nature de nos relations avec ce pays. À ce propos, il nous semble clair qu’un tel régime ne peut avoir sa place au sein de la communauté européenne et sa candidature doit être refusée.


Bruxelles,

Le Bureau Politique du Parti Communiste

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