Halte à la violence contre les femmes
Au même titre que la journée traditionnellle du 8 mars, d'autres journérs sont organisées en faveur de la défense des femmes et plus particulièrement la Journée Mondiale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes
Pour les mouvements féministes du monde entier, le 25 novembre est une journée de lutte, de dénonciation, de divulgation de faits et de résistance contre la violence à l’égard des femmes depuis l’Assemblée Générale des Nations Unions en 1999 qui a déclaré cette journée comme ‘Journée Mondiale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes’. Ce phénomène qui révèle l’oppression patriarcale et la présence de cultures machistes et misogynes dans les diverses sociétés, et sa persistance au cœur même de la modernité capitaliste, là où la démocratie et les droits universels sont formellement reconnus.
• La violence contre les femmes est très répandue et ne semble pas du tout diminuer. Une femme sur 3 dans le monde et une sur 4 en Europe sont soumises à cette violence.
• Les femmes subissent la violence de la part des hommes. Pas tous les hommes, n'usent de la violence contre les femmes mais il s’agit de toute façon de violence de genre, c’est - à -dire violence des hommes contre les femmes et les filles. Les hommes usent de la violence pour maintenir ou renforcer leur pouvoir sur les femmes ou pour reconquérir ce pouvoir qu'ils ont perdu.
• la violence de genre est restée longtemps invisible, elle se passait dans l'ombre et en l'absence de conséquence pénale .En effet, elle correspondait aux valeurs dominantes , aux traditions et aux lois à tel point que le phénomène était considéré comme naturel et normal .Aujourd'hui c'est un crime, mais la violence continue d’ être considérée par les individus , les institutions et les états comme une question d’ordre strictement privé et non pas comme un crime de relevant de la sphère publique.
• Les femmes sont victimes de violence surtout dans la vie quotidienne et la vie domestique. La violence contre les femmes est souvent le fait du partenaire ou d'une personne de l’entourage familial, et ce phénomène se présente toutes les catégories sociales.
• La violence contre les femmes revêt différentes formes: violation du droit à l'autodétermination, mariage forcé, molestations sexuelles ou psychologiques, exploitation, discrimination. Elle est très importante contre les femmes immigrées et ajoute encore de la souffrance aux obstacles que ces femmes rencontrent pour habiter avec des pleins droits à l'intérieur des frontières européennes.
• Dans les guerres modernes 70%-80% des victimes sont des civils, la majorité sont des femmes. Elles sont torturées, et humiliées dans les camps de réfugiés et dans les prisons Elles sont systématiquement violées, cette pratique étant utilisée comme arme dans de nombreux conflits. Il existe en effet un lien profond entre le militarisme et l'oppression patriarcale.
Pour ces raisons comme PGE nous exigeons :
• Division de la sphère religieuse et politique, la laïcité comme fondement de chaque état ou communauté politique et sociale. Par là nous entendons la défense des droits à l'autodétermination de la femme, à la contraception et à l’avortement. Particulièrement nous luttons contre la revendication du Vatican pour déterminer la condition des femmes, leur liberté, leur sexualité et de la sexualité et la liberté sexuelle des personnes LGBTQ.
• La mise hors-la -loi et la punition des mutilations sexuelles et du mariage forcé.
• L’approbation et le perfectionnement, dans toute l'Europe des lois qui permettent de mettre fin à la violence sur les femmes et leurs enfants. Au cœur de ces lois il doit y avoir la prévention et l'individuation des prodromes (symptômes précurseurs) de la violence, avec un budget adéquat pour aider les victimes de la violence de genre et garantir les pleins droits aux femmes immigrées, sans aucune référence à leur statut juridique et administratif en Europe.
• La limitation et le contrôle de la possession individuelle d’armes, qui sont souvent utilisées contre les femmes.
• Les droits des femmes ne peuvent justifier de nouvelles guerres ou des lois plus restrictives sur l’immigration.
• L''immédiate conversion en loi européenne des lignes -guide pour le droit à la citoyenneté de résidence pour les victimes de trafic et sa transcription dans les législations nationales.
Le PGE considère fondamentale non seulement la lutte pour modifier les relations entre les classes, abolissant l'exploitation et l'oppression, mais il se donne aussi comme objectif la lutte contre la structure patriarcale de la société et les conséquences sociales et culturelles qui en découlent.
La crise économique, sociale et culturelle qui agresse l'Europe révèle l'échec du capitalisme néolibéral, ceci représente l'occasion et l'espoir qu'à la place de la barbarie du profit et du capital puisse se manifester un engagement pour la construction d'une société socialiste respectueuse de la nature et capable de créer les conditions pour la réalisation de la révolution des femmes: le PGE combat la violence sexiste qui a pour origine le machisme et la domination patriarcale.
Déclaration des partis membres du PGE