BRUSSELS AIRLINES : C'est aux patrons de payer la crise !
Voila que, comme lors de la crise financière de 2008-2009, on voudrait encore répéter les mêmes indécences. A moment là, ce fut l'état, c’est-à-dire nous les contribuables qui avons dû payer les pots cassés qui se sont élevés, selon la Cour de comptes, à 15 milliards d'euros et cela pour sauver les banques. Les banquiers, eux, n'eurent pas le moindre souci; même pas une admonestation.
Aujourd'hui, c'est le groupe Lufthansa, propriétaire de Brussels Airlines, qui ne se gêne pas pour demander plus de 290 millions d'euros à l'Etat belge pour résoudre ses prétendus problèmes de liquidité tout en annonçant la suppression de 1000 emplois. Le cynisme est donc à son comble : d'un côté il demande de l'argent aux contribuables belges pour, de l'autre, mettre dans la rue des travailleurs belges. Pourtant le bilan comptable du groupe Lufthansa (composé entre autres de Lufthansa, Austrian Airlines, Brussels Airlines, Eurowings et Swiss International Air Lines) a réalisé, dans son exercice comptable de 2019, un bénéfice net de 2,8 milliards d’euros.
Il ne doit donc pas être question que le gouvernement Wilmès s'incline devant les diktats du groupe allemand; pas question non plus d'accepter la suppression des emplois. Tout doit être fait, par contre, pour que la Belgique puisse compter avec une compagnie aérienne nationale gérée démocratiquement avec la participation de ses travailleurs.
Bruxelles, le 12.05.2020
Pour le Bureau Politique du Parti communiste de Belgique,
Jean Fagard, porte-parole