La lutte des travailleurs de l’aviation et des pilotes doit s’étendre à tout le secteur du transport !

 

Le parti Communiste de Belgique soutient la grève lancée par les travailleurs de Ryanair les 25 et 26 juillet en Espagne, Italie, Portugal et Belgique. Elle s’inscrit dans une perspective de lutte internationale pour tous les travailleurs du secteur aéronautique ! En avril 2017, les pilotes de American Airlines obtenaient 8% d’augmentation salariale et les stewards et hôtesses 5%. Un an plus tard, ce sont les salariés d’Air France qui battaient le PDG Janaillac lors d’un referendum où le PDG mettait sa tête en jeu !

 

Les travailleurs de Ryanair mais aussi de Brussels Airlines doivent s’appuyer sur ces victoires et poursuivre leur lutte. L’organisation et la reconnaissance d’un syndicat chez Ryanair est déjà une première victoire. Les grèves du mois de mai menées chez Brussels Airlines et l’exemple français ont permis de créer le rapport de force : les propositions de la direction en termes de paiement des heures supplémentaires, le 13e mois ont été rejetées fin juin par les pilotes qui protestaient contre une série de dossiers selon eux bloqués tels que les pensions, le package salarial, l'équilibre travail-vie privée et les repas pour le personnel de bord.

 

Le Parti Communiste de Belgique constate que le rachat de Brussels Airlines (dont Etienne Davignon est membre du conseil d’administration) par la Lufthansa va détériorer les conditions de travail des salariés, en mettant les travailleurs en concurrence en offrant des services low cost ! Le démantèlement progressif de Brussels Airlines n’est pas sans rappeler la faillite de la Sabena qui a rapporté beaucoup d’argent au Capital. Ainsi près de 900 millions d’euros ont été déjà récupérés par les curateurs. Il ne faut pas sous-estimer dans ce dossier la gestion sociale-démocrate (PS, CDh) soumis à l’Union européenne et ses directives qui a détruit le secteur aéronautique en le libéralisant et en le privatisant. C’est en 1995 que le Ministre Elio di Rupo cédait 49,5% du capital à SAirGroup qui détenait la Swissair. Nous savons ce qu’il est advenu de la Swissair. Ensuite, c’est le ministre Daerden qui fusionnait la régie des voies aériennes et la Brussels International Airport Company, l´État belge n’étant plus aujourd’hui qu’à 25% du capital du l’aéroport de Bruxelles-Zaventem. Par ailleurs, Belgocontrol est devenu, dans le cadre de la libéralisation du secteur, une entreprise publique autonome et a obtenu un contrat de gestion. Dans un secteur libéralisé, la pression exercée par le capital pour l’amélioration du coût/performance a conduit à un manque d’effectif. C’est ce manque d’effectif et le recours à des sous-traitants privés pour l’entretien qui ont conduit à la panne prolongée du 20 juillet, selon la CSC-Transcom. Enfin, aujourd’hui, nous sommes obligés de constater qu’il n’y a plus de compagnie publique d’aviation et que c’est une nouvelle compagnie privée, airBelgium qui s’accapare l’identité du pays. En conséquence, le Parti Communiste de Belgique

 

  • Défend la nationalisation de la compagnie nationale,

  • Défend la nationalisation complète de l’aéroport de Bruxelles.

  • Défend la nationalisation de tous les aéroports régionaux.

  • Défend la mise sous statut entièrement public et le monopole de Belgocontrol

  • Soutient la lutte des travailleurs de Brussels Airlines pour l’amélioration de leurs conditions de travail

  • Soutient la lutte des travailleurs de Ryanair pour que les législations nationales où le travail est presté soient appliquées.

  • Défend en général la (re-)nationalisation de tout le secteur du transport en Belgique

 

Bruxelles, le 24 juillet 2018

 

Le Bureau Politique du Parti Communiste de Belgique

 

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