Exit Francken? Exit Michel!

 

Le Parti Communiste condamne  fermement le gouvernement Michel pour les expulsions

de réfugiés vers le Soudan alors qu’il n’ignore pas : 

 

                     que  le président du Soudan Omar Hassan El Bechir est mis en accusation par la Cour pénale internationale pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre ;

                     que depuis 2003 le gouvernement soudanais a armé et intégré dans ses forces de l'ordre les milices Janjawids qui terrorisent violent et massacrent la population du Darfour ;

                     que le Soudan est un pays où le code pénal prévoit  l'amputation et la lapidation, et où 87% des femmes sont excisées ;

 

Le PC rappelle que les ressortissants soudanais ont été expulsés après avoir été identifiés en Belgique  par une délégation des services secrets soudanais à la demande  du gouvernement belge. Le PC observe que le premier ministre ne pouvait pas ignorer la note du Commissariat général aux apatrides et aux réfugiés. Dans ces conditions, Le PC conclut que la responsabilité des faits ne peut être imputée au seul Secrétaire d'État à l’Asile et la Migration Théo Francken pour en faire le bouc émissaire du Gouvernement.

 

Le PC considère  que la responsabilité du gouvernement est notamment engagée par son partenaire  CD&V qui dès 2007 s'est allié en cartel avec la NVA pour en faire progressivement un partenaire gouvernemental avec la complicité du MR. Cette complicité a contribué à décupler l'influence de la NVA qui s'est traduite par la banalisation  d'un discours ouvertement xénophobe  où il fut même envisagé de « nettoyer le parc Maximilien des migrants qui s'y réfugiaient ». Cette banalisation se vérifie également dans les récentes déclarations équivoques  de Louis Tobback (SP.a) qui estime que la politique de Théo Francken s'inscrit dans la continuité de ce qu'il faisait comme ministre de l'intérieur. Le même Louis Tobback, alors ministre, avait formalisé en 1992 la détention en centres fermés dont 5 ont été mis en service sous sa mandature. La social-démocratie porte donc également une lourde responsabilité.

Le PC rappelle que lors des dernières élections le  MR n'a pas hésité à trahir l'électorat francophone en s'alliant avec la NVA lui permettant d’entrer au gouvernement pour occuper la majorité des  postes régaliens et  présider la chambre des représentants afin d’appliquer une politique libérale au service du patronat (Voka en tête) qui détruit les conquêtes du monde ouvrier et cherche à diviser les travailleurs en les opposant aux migrants et demandeurs d’asile.

Le PC conclut qu'il y a suffisamment d'éléments probants pour  appeler tous les militants progressistes à manifester ce samedi 13 janvier à Bruxelles pour exiger la démission du  gouvernement Michel qui s'est suffisamment compromis.


 


Bruxelles le 10 janvier 2018


Le Bureau Politique du Parti Communiste

 

 

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