Nationaliser le secteur de l'énergie, une nécessité

Les dernières informations ont montré que plusieurs députés qui parlent de « bonne gouvernance » sont allés en juin 2016 soutenir aux frais d’EDF-Luminus l’équipe nationale des Diables rouges lors du championnat d’Europe de football en France. Ces données démontrent une nouvelle fois que la politique énergétique de notre pays est aux mains de groupes capitalistes français (Engie-Electrabel, ex GDF-Suez, Edf-Luminus) avec l’aide et la complicité de capitalistes belges tels qu’Albert Frère. Pendant ce temps, les classes populaires sont touchées par des prix prohibitifs et 10% de la population wallonne ne peut payer les factures de gaz ou d'électricité.

La question de l’appropriation des moyens de production d’énergie par la classe ouvrière devient donc plus que jamais urgente. En effet, tant qu’il y a aura des intérêts capitalistes en jeu, il ne pourra y avoir de politique énergétique efficace, sûre pour l’environnement et dans l’intérêt des travailleurs.  À cet égard, la chaîne humaine de 50 000 personnes du 25 juin dernier pour la fermeture des réacteurs obsolètes et dangereux de Tihange 2 et Doel 3 n’a pas été entendue par la classe dominante. Celle-ci n’est effectivement guidée que par ses intérêts  et elle s’appuie sur les traités d’austérité et la politique de libéralisation qu’elle a mis en place à la Commission européenne.
La question n’est donc plus à une « mobilisation citoyenne » pour demander une réorientation de la politique énergétique mais celle de la réappropriation des moyens de productions énergétique par la classe ouvrière et les travailleurs de manière générale : une nationalisation du secteur est ainsi nécessaire pour planifier notre production, notre autonomie et notre indépendance énergétique. Sans cela, fermer simplement les réacteurs reviendrait à devoir trouver de nouvelles sources d’approvisionnement auprès d’autres groupes capitalistes de production d’énergie et se soumettre aux lois du marché d’un autre pays comme les Pays-Bas. Il est illusoire de croire, comme le faisait Ecolo en janvier 2016, que notre voisin nous approvisionnera en énergie bon marché. De même, il est illusoire de croire que le cadre de l’Union européenne nous permet de mettre en place nos revendications.
Reprendre possession de l’énergie au travers de la nationalisation et en dehors du cadre européen est aujourd’hui plus que jamais une nécessité que défend le Parti Communiste.
 
Le BP du Parti communiste

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