Les droits syndicaux, un combat actuel.

À 300 mètres de GDB International, toujours dans le zoning de Strépy-Bracquegnies, un autre piquet de grève bloque Magotteaux Neocéram, une PME qui excelle dans la fabrication de céramiques techniques ou de haute précision, utiles par exemple pour des manipulations délicates (pharmacie) ou dangereuses (produits toxiques). Pas de soucis économiques pour cette entreprise de pointe, donc.

Il y a quelques jours, la direction décide de procéder à un licenciement pour une faute commise par un travailleur. Licenciement abusif estime ses collègues, car la faute n’a entraîné aucune conséquence négative pour l’entreprise. Devant la menace de grève, la direction recule. Les travailleurs, eux, considèrent que l’incident est le signe d’un manque de dialogue social qui ne peut plus durer. Ils réclament la création d’une délégation syndicale. La convention dans le secteur de la céramique autorise une délégation d’un délégué et un suppléant à partir de 25 travailleurs. L’entreprise répond à cette condition mais il faut l’autorisation du patron. Celui-ci refuse. Grève !

La lutte pour la plus élémentaire démocratie à l’entreprise, celle qui commence, pour les travailleurs, par le droit simple mais essentiel de se défendre, reste un combat d’une actualité criante face à un patronat  obtus, accroché à ses principes d’un autre âge.


JP Michiels

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