Force est de constater que le Parti Socialiste et ses comparses au gouvernement papillon ne répondent pas aux besoins et attentes des travailleurs, des jeunes et des allocataires sociaux. Les déceptions et les colères grandissent.

Le cas de la sidérurgie liégeoise est exemplatif.

Nous savons que Mittal cherche depuis longtemps à délocaliser hors d'Europe les pans les plus rentables de la sidérurgie wallonne, là où les salaires et les conditions de travail sont plus misérables. Il est clair que la moitié des lignes de la filière à froid est en danger dans les prochaines années et que l’abandon de la sidérurgie liégeoise va créer un désert économique dans une région déjà bien sinistrée.

Ne pas réagir et faire confiance à Mittal est faire preuve de naïveté, d’ignorance et même de complicité. D’ailleurs, Mittal est déjà en train de mettre en place un pool principal européen de la filière à froid sur le site de Florange !

Il est pourtant possible de stopper l’hémorragie en mettant sous cocon un des hauts fourneaux et en maintenant le périmètre actuel de la filière à froid avec tous ses outils. La nationalisation de la sidérurgie est la seule possibilité pour atteindre cet objectif.

Pourquoi le PS et le gouvernement sont-ils réticents ?

Les arguments qu'ils avancent : « les règles établies par l’Europe ne le permettent pas. », « Nous ne sommes pas des opérateurs industriels » ne sont pas crédibles. On a nationalisé en Angleterre, en Autriche, en France et même aux USA. En Belgique on a même nationalisé des banques.

De quoi ont-ils peur ?

Dans une entreprise nationalisée, les travailleurs, cadres, ingénieurs conservent leur spécificité. La seule différence est la représentation politique dans les centres de décision (les conseils d’administration) qui, s'ils jouent leur véritable rôle de représentants des travailleurs, peuvent éviter les drames que connaît la sidérurgie liégeoise.

C’est évident, l'Europe est là pour protéger les intérêts des multinationales et des banques. Là on peut déroger aux règles, passer au-dessus des lois, faire exception….

Cette Europe faite par et pour le capital financier n’est pas l’Europe que nous voulons.

Depuis 1974, la Fédération liégeoise du Parti Communiste attire l'attention de l'ensemble du monde du travail et des politiques sur cette situation inacceptable. Nous invitons le monde du travail et ses représentants à résister partout où cela est nécessaire afin de garantir à nos enfants un monde plus juste et solidaire.

Liège,  décembre 2012