Inadmissible!

Publié dans Communiqué du Parti communiste

A l’usine Meister de Sprimont, les travailleurs se battent pour le maintien de leur emploi. Devant la situation bloquée, ils occupent leur entreprise.

Dans la nuit de dimanche, une milice envoyée par la direction afin de récupérer du matériel et des pièces a fait irruption à l’usine. Les nervis, parés de gilets pare-balles et armés de bâtons et de battes de baseball, ont agressé violemment des travailleurs.

Expulsés dans un premier temps par cette milice, les travailleurs ont bloqué le commando jusqu'à l'arrivée de la police. Après une simple vérification des identités, le commando a pu repartir sous la protection… de la police.

Le Parti Communiste Wallonie-Bruxelles condamne ce coup de force patronal. Il s’indigne du recours par la direction à une milice néo-nazie dans un conflit social. Il s’insurge devant la mollesse de réaction des autorités belges, de Madame Milquet, ministre CDH de l’Intérieur qui ne trouve aucune raison de s'indigner. L’attitude de la direction de cette entreprise engageant des nervis fascistes s’apparente pourtant à une association de malfaiteurs. C’est certes affaire de Justice, mais c’est aussi une affaire politique dans la mesure où une milice intervient impunément dans un conflit social. Sommes-nous encore dans un État de droit ? Notre pays n'a pas le souvenir de comportements de ce genre, qui ont existé et été pratiqués par des milices politiques en Italie et en Allemagne, dans le but d'établir un régime politique autoritaire. Qui veut cela ici et maintenant?

Cette situation démontre à quoi la mise en compétition des travailleurs mène.

Le PC (WB) exige la clarté sur la situation de l'entreprise de Sprimont, exige pour le moins que la justice enquête et condamne les contrevenants à la loi Tobback. Il exprime sa totale solidarité et soutient la lutte des travailleurs à Sprimont comme ailleurs pour le maintien de leur emploi.

Ce qui s'est passé, le dimanche 26 février 2012 chez Meister à Sprimont, ne peut en aucun cas devenir un précédent.

Le Bureau politique du PCWB  (translation: Jean - PCWB)

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