Brésil : soutenir la résistance au fascisme

Publié dans International

Le parti communiste de Belgique affirme sa solidarité internationale de classe avec les travailleurs et travailleuses au Brésil qui entrent aujourd’hui en résistance contre le nouveau pouvoir fasciste. La victoire de l’extrême-droite hier au brésil légitimise le coup d’État mené en 2016 contre la présidente démocratique élue, Dilma Rousseff, et va poursuivre la destruction de tous les droits des travailleurs et conquêtes sociales et la privatisation du patrimoine public largement entamées sous le gouvernement putschiste de Michel Temer.

Le programme de Bolsonaro est un programme réactionnaire soutenu par les bancs parlementaires du BBB (Boi – les grands propriétaires et éleveurs de bétail, Bala – le lobby des armes et Biblia – les groupes évangéliques du renouveau Charismatique), c’est-à-dire les grands propriétaires terriens, le lobby des armes et les groupes évangéliques du renouveau Charismatique. Leur discours de haine, qui vise à criminaliser les mouvements sociaux et le communisme, a séduit la petite bourgeoisie qui était pourtant sortie de la pauvreté grâce aux programmes sociaux des gouvernements PT (parti des travailleurs) et est aujourd’hui menacée de déclassement. Une partie des couches populaire a également voté contre ses intérêts de classe en soutenant Bolsonaro qui se présente comme le champion de la lutte contre la corruption alors que sa campagne a été financée de manière illégale.

Cela prouve que la politique de conciliation de classes est un échec et que la seule issue sera une confrontation claire, ouverte. La bourgeoisie regroupée autour de Bolsonaro a gagné et menace la souveraineté nationale du Brésil, notamment sur le plan diplomatique régional en Amérique latine et sur le plan des ressources naturelles comme l’eau et le pétrole, en les abandonnant aux intérêts capitalistes occidentaux et en particulier étasuniens. L’arrivée au pouvoir de Bolsonaro est une menace réelle pour la paix en Amérique du Sud et notamment au Venezuela.

Le fait que Bolsonaro ait déjà affirmé qu’il ne contrôlera pas les milices paramilitaires (qui ont déjà attaqué la caravane de Lula en mars dernier) et l’encouragement de la torture rappellent évidemment les heures les plus sombres du Brésil. Bolsonaro est un nostalgique de la dictature militaire qui a sévi de 1964 à 1985, allant jusqu’à déclarer que l’erreur fut de torturer et de ne pas tuer suffisamment de communistes, syndicalistes, socialistes et progressistes.

Le PCB apporte son soutien à ceux qui se battent pour les droits des travailleurs, des noirs, des indigènes, des femmes et des LGBT+.

La peste brune qui progresse dans le monde entier doit être combattue en affirmant notre solidarité, que ce soit au Brésil en Pologne, en Ukraine, en Hongrie, avec tous les camarades, mouvements progressistes et révolutionnaires et aux organisations syndicales de classe, aujourd’hui juridiquement et physiquement menacés. Le PCB affirme être prêt à organiser des actions de solidarité, dont l’organisation d’accueil d'éventuels réfugiés.

Au Brésil, comme en Europe, comme en Belgique, il est vital d’avoir un parti communiste fort, qui avance avec un programme révolutionnaire et d’avant-garde. C’est en luttant pour le socialisme/communisme qu’on combat le fascisme.

Bruxelles, le 29 octobre 2018

Le Bureau Politique du PCB


 

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