Nous donnons la parole à des gardiens de prisons.

Publié dans La fédération de Charleroi

Prison de Jamioulx.
M. Anuset Steve, délégué syndical à la prison de Jamioulx,répond à nos questions :


ADW : Quelle est la fonction d’un délégué syndical ?
S ANUSET : Mon travail consiste à veiller à la sécurité, et au bon fonctionnement des activités au sein de la prison.
 
ADW : Quelle est la situation actuelle dans la prison de Jamioulx ?
S ANUSET : Pour le moment tout se passe bien avec la reprise effective du travail, il n’y a  aucune tension pour le moment.

ADW : Retrouve- t-on souvent les détenus dits dangereux dans les mêmes cellules que les délinquants primaires ?

S ANUSET : En principe non, mais  à certains moments, vu l’afflux de justiciables, plusieurs types peuvent cohabiter.
  
ADW : Avec quel type de détenus avez-vous plus de mal ? Les délinquants ou les détenus dits dangereux ?
S ANUSET : Selon les actes délictueux, il faut être plus vigilant. Parfois nous avons autant de mal avec les petits délinquants qu’avec les gros.

ADW : Que pensez-vous de vos collègues féminines ?
S ANUSET : Elles sont les bienvenues. Mais c’est un métier aussi dangereux pour elles que pour les hommes.
 
ADW : Les formations de recyclage sont-elles toujours organisées pour le personnel ?
S ANUSET : Oui, très souvent.

ADW : Avez-vous des propositions  pour améliorer votre travail ?
S ANUSET : Vu l’explosion démographique, il est important de construire de nouveaux centres de détentions.


 Prison de Tournai.
Le délégué syndical M. Schmipz.

ADW : A quel syndicat appartenez-vous ?
DS : J’appartiens à la CGSP.

ADW : La prison de Tournai est-elle habileté à accueillir des détenus dits dangereux ?
DS : Un ou deux, car ils jouissent d’un traitement spécial, pensons aux pédophiles. Pour le déplacement de ces prisonniers, il faut mobiliser plus d’agents et la prison est ainsi bloquée pour quelque  temps. S’il faut donc accueillir 5 détenus de cette catégorie, tout devient difficile à gérer.

ADW : Les détenus dits dangereux se retrouvent-ils souvent dans les mêmes cellules que les délinquants primaires ?
DS : Non, ils sont mis à part. Pour être plus précis dans la même aile mais non dans la même cellule.

ADW : Avec quel type de détenus vous avez plus de mal ?  Les plus dangereux ou les petits délinquants.
DS : En principe, ils deviennent violents lorsqu’ils apprennent une mauvaise nouvelle en provenance de l’extérieur, rapportée par leur famille ou quand ils ont pris de la drogue.

ADW : Existe-t-il un service pour la réinsertion du détenu après un séjour carcéral ?
DS : Oui ! Il y a un service psycho-social du ministère de la justice et les conseillers moraux. Les détenus peuvent même s’inscrire à des formations.

ADW : La prison de Tournai est elle équipée pour parer au lancement de projectiles dans l’enceinte de la prison ?
DS : Non, il n’y a pas de barbelés  ou de grillages pouvant empêcher l’arrivée de projectiles.

ADW : Avez-vous des propositions pour l’amélioration du travail ?
DS : C’est déjà de réduire l’effectif des détenus même si la construction des nouveaux centres de détention n’est pas la recette miracle, elle est une solution tout de même.

ADW : En ce qui concerne les propositions de la ministre de la justice qu’en pensez-vous ?
DS : Ce n’est non plus la solution miracle. Le scanner est bienvenu et il ne résout qu’une partie du problème

Awanou Djomo William.  

 

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